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Publié le 12 avril 2022 Dans la rubrique Numérique responsable

Etude de l’Ademe et de l’Arcep : nouvelles données sur l’impact environnemental du numérique

En août 2020, le Gouvernement français a confié à l’Ademe et l’Arcep la réalisation d’une étude visant à mesurer l’empreinte environnementale du numérique en France et à identifier des leviers d’actions et des bonnes pratiques pour la réduire.

Cette étude a été confiée à un consortium composé de Deloitte, NegaOctet et Idate et a fait l’objet d’une revue critique par un panel d’experts indépendants piloté par le cabinet Evea. Le périmètre de l’étude porte sur les impacts environnementaux des équipements et infrastructures numériques utilisés en France comprenant les terminaux, les objets communicants, les réseaux de télécommunication et les data centers.

Analyse du cycle de vie : mesurer l’impact environnemental dans son ensemble

Le consortium a réalisé l’étude en utilisant la méthode d’analyse du cycle de vie (ACV), qui permet d’évaluer de manière globale les impacts environnementaux du numérique. En effet, les caractéristiques de l’ACV sont d’être une évaluation :

  • Multicritère : l’impact environnemental du numérique ne se limite pas aux seules émissions de gaz à effet de serre. Elle repose sur 11 indicateurs environnementaux en plus de l’empreinte carbone ;
  • Multi-étapes : elle permet de mesurer les impacts générés à toutes les étapes du cycle de vie des équipements (fabrication, distribution, utilisation et fin de vie) ;
  • Multi composants : les services numériques sont composés d’une multitude d’équipements ayant chacun leur propre cycle de vie. L’ACV permet de les décomposer en trois composantes principales, que sont les terminaux, les réseaux et les centres de données.

Les principaux enseignements de l’étude

L’étude met en évidence que le numérique est responsable de près de 17 millions de tonnes équivalent CO2 soit 2,5% de l’empreinte carbone de la France et de 10% de sa consommation électrique soit 48 TWh. Elle indique que les terminaux (et en particulier les écrans et téléviseurs) génèrent l’essentiel des impacts environnementaux (de 65 à 92%), suivi des centres de données (de 4 à 20%) puis des réseaux (de 4 à 13%).

Selon cette étude, la phase de fabrication est la principale source d’impact, suivi de la phase d’utilisation. Ce qui confirme l’importance de renforcer les dispositifs visant à allonger la durée d’usage des équipements numériques (allongement de la durabilité des produits, reconditionnement, réparation, etc.).

Focus sur l’impact environnemental des data centers

Pour ce qui concerne plus particulièrement les data centers, l’étude indique que les impacts environnementaux sont principalement dus au nombre de m² des salles informatiques, au nombre de serveurs, de stockage, ou encore à la consommation électrique. Au niveau des équipements, ce sont principalement les serveurs et, dans une moindre mesure, le stockage qui génèrent le plus d’impacts.

L’étude a par ailleurs mesuré l’impact en fonction des types de centres de données :

  • Data centers en colocation : entre 35% et 50% des impacts ;
  • Data centers des entreprises : 30% à 45% des impacts ;
  • Data centers publics nationaux et locaux : de 5% à 15% des impacts ;
  • Data centers HPC : entre 0,1 et 5% des impacts.

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